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(2018) Astérion 18.

Empathie et cruauté 

le paradoxe de l'imaginaire des viandes au XVIIIe siècle

Capucine Lebreton

Les écrits du XVIIIe siècle sur l’habitude de manger de la viande affrontent certains problèmes qui ne sont abordés aujourd’hui que dans une optique de défense de la cause animale, comme la sensibilité des animaux tués pour la viande ou le devenir de l’être humain lorsqu’il consomme de la chair. Ce discours au XVIIIe siècle n’est cependant pas le fait de défenseurs des animaux, et se trouve même paradoxalement exempt de conséquences pratiques : les auteurs qui déplorent la consommation de chair n’appellent pas pour autant à abandonner celle-ci. Comment les penseurs occidentaux du XVIIIe siècle résolvent-ils le paradoxe qui consiste à souligner l’empathie avec les animaux tout en les tuant pour s’en nourrir ? À travers des textes de philosophes et de médecins du XVIIIe siècle sur les effets de la consommation de viande, il s’agit ici d’interroger la représentation de l’être humain sous-jacente à un discours qui appartient aujourd’hui à l’inconscient de l’alimentation carnée.

Publication details

DOI: 10.4000/asterion.3147

Full citation:

Lebreton, C. (). Empathie et cruauté : le paradoxe de l'imaginaire des viandes au XVIIIe siècle. Astérion 18, pp. n/a.

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